Qui connait le système des 3 couches ?
Notre niveau de transpiration dépend de notre activité physique et de notre niveau de stress.
Notre vie en ville ne nous met donc pas à l’abri de ce phénomène. C’est même pire, puisque nous sommes souvent habillés pour la journée entière, et donc pas “équipés” pour un effort court ou moyen.
Comme en randonnée, il faut donc adapter sa tenue. Le système des 3 couches va optimiser notre bien être et notre performance en organisant la bonne superposition de nos vêtements en différentes couches :
Pour réduire la transpiration, il faut limiter la hausse de notre température corporelle. Permettre la respiration des vêtements et l’évacuation de l’humidité de la peau vers l’extérieur sont les deux l’extérieur clés.
En randonnée, voilà comment le système des trois couches optimise le bien être et la performance (ci-joint le schéma du site coureur des bois)
Pour définir ce qui est bon pour la ville, nous allons donc simplement adapter le raisonnement à nos tenues plus formelles.
C’est celle que nous avons en contact direct avec la peau. En ville, ce sera une chemise, un polo, un poloshirt,ou même un tee-shirt qu’on mettra sous un pull col roulé.
C’est certainement la plus importante de notre solution, et souvent la plus négligée. En évacuant la transpiration de la peau, elle évite la sensation de froid due à l’évaporation de celle-ci. Elle doit absorber la transpiration facilement et sécher rapidement.
La laine merinos, le Tencel® sont les meilleures matières naturelles. Le polyester est efficace en termes de sèchage mais pas de gestion des odeurs.
Enfin, le coton absorbe très bien mais ne sèche pas correctement. On peut donc l’utiliser “à l’air libre” ou alors quand on ne bouge pas. Quand on constate que 95% des chemises pour homme sont vendues en coton…il y a une première incohérence !
Son rôle sera de dissiper lentement la chaleur produite par le corps, pour maintenir une température constante. Et surtout de laisser passer la vapeur d’eau pour ne pas créer un effet hammam sous le vêtement.
La chaleur de cette deuxième couche doit donc être proportionnée au temps qu’il fait et à l’intensité de l’activité. Un seul vêtement ne suffit donc généralement pas à tous les cas de figure.
En ville, la deuxième couche, sera généralement un pull, une sur-chemise, une doudoune légère, une veste de costume ou même une polaire.
En termes de matières pas de nouveautés pour la respirabilité et les odeurs. Laine mérinos, Tencel® en avant. Polyester déconseillé si sensibilité aux odeurs. Coton déconseillé si mouvements importants.
Elle doit être très efficace contre les éléments extérieurs : froid, pluie, vent. Sous peine de laisser échapper la chaleur. Et respirante si vous prévoyez d’accélérer le rythme.
Alternativement un car coat, un manteau, un imperméable, une parka, une veste coupe-vent.
Cette troisième couche est sans doute la plus chère et la plus technique. A vous de définir l’exigence qui vous convient ! L’éventail des protections -et donc des prix- est très large.
Entre une veste déperlante (traitée chimiquement en fin de production pour faire glisser l’eau… garanti uniquement pendant un certain nombre de lavages) et une veste complètement imperméable (grâce à une membrane résistant à 20 m d’eau et un thermo-collage intégral), les prix peuvent être multipliés par 10.
Encore une fois, il ne faut pas négliger l’aspect respirant de cette troisième épaisseur : respirabilité intrinsèque du tissu (grâce à des membranes respirantes de chez Sympatex® ou Goretex®) ou des zips sous les aisselles…